Portraits d'infirmières

27/05/24
béatrice dupont

Béatrice Hubert-Dupont : Urgences et transmission

« Depuis l’enfance, j’ai toujours voulu être infirmière, pour être à l’écoute et au service des autres », annonce Béatrice Hubert-Dupont, originaire d’une commune voisine de La Loupe et diplômée depuis 1986. « Cet idéal ne m’a jamais quitté depuis 35 ans que j’exerce ce métier au point d’en transmettre le virus à mon fils, déterminé à poursuivre la même voie », confie-t-elle.

Désireuse d’exercer en bloc opératoire, l’envie la quittera au décours d’un stage « mais pas celle de travailler dans un service de chirurgie, où j’ai beaucoup appris » explique Béatrice. Sans quitter le centre hospitalier de Chartres, elle a été dans un premier temps affectée, pendant 4 ans, dans un service de médecine à orientation rhumatologique et neurologique, avant de rejoindre le service de chirurgie viscérale pour une période analogue. Ensuite, « dès la création du SMUR, en 1998, et forte de mon expérience médico-chirurgicale, je me suis portée candidate », indique, rayonnante, cette infirmière devenue depuis un pilier du service des urgences. D’ailleurs, pas peu fière, Béatrice rappelle avoir fait la une du journal interne de l’hôpital, en 2004, après un reportage d’une journée avec l’équipe du SMUR, qu’elle a conservé précieusement depuis ! 

D’infirmière à formatrice, il n’y a qu’un pas …

25 ans plus tard, cette infirmière chevronnée n’a pas souhaité changer d’horizon « mais  j’ai ajouté une autre corde à mon arc, la formation aux gestes de soins d’urgence, que j’assure depuis 2010 », souligne-t-elle d’un air malicieux. « J’ai toujours eu plaisir à faire partager mes connaissances et mon expérience aux collègues comme aux étudiants. » En atteste ce témoignage, qui l’émeut encore, d’un étudiant qui l’accompagnait lors d’une sortie SMUR, au domicile d’un père de famille, victime d’un arrêt cardio-respiratoire des suites de son suicide : « Quand j’ai vu la manière bienveillante dont tu as accompagné la maman et les deux enfants, j’ai alors su que je voulais faire le même métier que toi ! », se souvient Béatrice.

 Qu’est ce qui peut encore convaincre Béatrice de travailler 5-6 ans de plus ? La réponse fuse : « Le contact avec les gens, soulager leurs souffrances physiques ou psychologiques et l’expression de leur gratitude en retour, comme encore récemment ces patients qui ont tenu à me revoir et me dire simplement merci en m’offrant des pâtisseries tunisiennes  sans oublier la formation de nouveaux collègues dans le domaine qui est le mien ! », témoigne l’infirmière.

Jamais blasée, cette infirmière experte révèle «  Je pense que des missions plus étendues dans le champ de la formation aux soins d’urgence pourraient d’ailleurs m’être prochainement confiées ». « Je suis heureuse de mon parcours dans cet hôpital public, toujours en mouvement, riche de rencontres et accessible à tous les patients sans distinction », conclut Béatrice.