Don d’organes et de tissus : une mobilisation plus que jamais nécessaire 22ème Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs ce 22 juin

21/06/22
dominique PMO

La Coordination des Prélèvements d’Organes et de Tissus du CH Louis Pasteur se mobilise aux côtés de l’Agence de biomédecine, de la société civile, des associations et des professionnels et autorités de santé pour la 22ème journée nationale de réflexion sur le don d’organes et de tissus qui a lieu le 22 juin. Une exposition proposée par l’association ADOT 28 sera visible dès demain dans le hall du CH Louis Pasteur : Neuf portraits-témoignages de personnes greffées de l’association. Ces portraits sont également visibles jusqu’au 26 juin place Saint-Michel, place des Epars et place Châtelet à Chartres. Une opération de sensibilisation au don d’organes sympathique.

Une activité maintenue mais fragilisée par la crise sanitaire

En 2019, l’activité du prélèvement et de la greffe avait connu une hausse encourageante de 1.6 % comparé à 2018, avec 5 897 greffes. En 2020, avec les restrictions imposées par le Covid-19 et malgré l’engagement sans relâche des professionnels de santé, l’activité a connu une baisse de -25%, avec 4 417 greffes réalisées. En mars 2021, en concertation avec les sociétés savantes et les associations de patients, l’Agence de la biomédecine avait émis des recommandations pour soutenir la poursuite des activités de prélèvement et de greffe dans le contexte de l’épidémie de Covid-19. Grâce à la forte mobilisation des professionnels de santé et à leur capacité d’adaptation, l’activité est repartie à la une hausse en 2021, avec 5 276 greffes réalisées, soit une augmentation de 19,3% par rapport à l’année précédente. Le prélèvement et la greffe d’organes et de tissus constituent, en vertu d’une disposition législative expresse du code de santé publique, une « priorité nationale ».

Tous donneurs, tous receveurs

Nous sommes tous donneurs présumés d’organes et de tissus, sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus de donner (soit en informant ses proches, soit en s’inscrivant sur le registre national des refus). Si les récentes campagnes de communication ont permis de faire progresser significativement la connaissance de la loi (5 ans après son adoption, 31 % des Français déclarent être bien informés sur ce don), le travail de mobilisation et de pédagogie reste une priorité pour l’Agence de la biomédecine. C’est pourquoi la campagne Dons d’organes, un lien qui nous unit tous, dont les score d’adhésion et d’incitation sont très favorables (89% des personnes exposées pensent qu’elle est « un bon moyen d'aborder le sujet du don d'organes », 27% qu’elle est « susceptible de faire évoluer les comportements de son entourage » et 17% se sentent « plus concerné par le don d’organes après avoir vu la campagne »), va être rediffusée dans les médias à partir du 22 juin et tout au long de l’été 2022.

(Source : Agence de biomédecine)

Cette journée de réflexion permet également de :

Parler en famille du don pour faciliter l’échange avec les équipes de coordination hospitalière

Même avec l’encadrement prévu par la loi, le sujet du consentement au don d’organes est douloureux lorsqu’il est abordé au moment du décès. Avant d’envisager un prélèvement d’organes et de tissus, l’équipe médicale vérifie en effet si le défunt était inscrit sur le registre national des refus et, dans la négative, consulte la famille. Face aux équipes de coordination hospitalières, les proches peuvent avoir un sentiment de doute : s’ils connaissent et peuvent respecter avec certitude la volonté du défunt, c’est une douleur en moins. Dire de son vivant ce que l’on souhaite concernant le don d'organes permet de ne pas ajouter un questionnement difficile pour les proches à la souffrance causée par le deuil.

Rendre hommage aux donneurs

Cette journée du 22 juin est aussi un moment important d’hommage et de reconnaissance aux donneurs ainsi qu’à leurs proches. Ces hommes et femmes qui, par leur don, ont pu sauver des patients en attente de greffes. En France, plus de 66 000 personnes vivent grâce à un organe greffé.