Covid-19 : les soignants toujours mobilisés.

13/04/2021
equipe rhumato

20 octobre 2020. Cette journée a sonné le début de la seconde vague dans le service de rhumatologie qui s’est transformé en unité Covid 2. Le service s’est alors armé pour faire face. Janelle, Christelle, Benjamin, Gilles et leurs collègues mènent depuis une bataille sans relâche contre la Covid-19. « Lors de la première vague, nous n’avons pas été impacté comme aujourd’hui. Nous avons pris, par contre, la seconde vague de plein fouet. Nous avons commencé par ouvrir 4 lits Covid, puis 14 et aujourd’hui 17 plus 1 lit d’hôpital de jour pour les traitements par anticorps monoclonaux. Nous avons dû déplacer l’hôpital de jour de rhumato, d’abord dans l’hôpital de jour de gastro-entérologie et 15 jours après, dans celui de l’oncologie. Cela n’a pas vraiment arrêté depuis le début de la 2ème vague », expliquent les soignants.

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« Au départ, en tant que soignant, malgré le climat anxiogène, nous voulions aider et soutenir nos collègues. Nous avions plus peur pour nos familles et nos patients que pour nous. Après 15 jours du 1er confinement, nous n’avions plus que 3 patients dans le service alors qu’habituellement nous travaillons toujours à flux tendu », reconnait l’équipe soignante. Certains d’entre eux, ont alors prêté main forte lors de la première vague : Melinda et Audrey aux Urgences et Benjamin en réanimation. 

S’appuyer sur l’organisation de la Médecine Polyvalente

Les patients Covid arrivant de plus en plus nombreux à l’hôpital, il a fallu ouvrir d’autres lits Covid. « Tout s’est alors organisé dans l’urgence. Les premiers jours, nous avons pu nous appuyer sur l’expérience du service de Médecine Polyvalente qui a été sur le front dès la 1ere vague », explique Christelle, infirmière. Le 9 novembre, l’équipe est passée en 12h. Sans cesse, elle a dû s’adapter, se réorganiser dans la vie familiale comme dans le travail. Les procédures, les protocoles, au vu des nouvelles connaissances de ce virus, sont sans cesse modifiés. « L’équipe fait preuve d’une très grande adaptabilité. Nous lui demandons beaucoup et elle répond toujours à l’appel », souligne Caroline Pousset, leur cadre de santé qui sait les écouter et les motiver.

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 Des patients plus jeunes

« Aujourd’hui (l’interview a été réalisé le 1er avril), le profil des patients change. Ils sont plus jeunes sans comorbidités. Et puis, il y a l’arrivée des variants qui nous oblige également à penser le soin dans un ordre précis. Le virus est de plus en plus virulent », témoigne Janelle.

Les visages trahissent aujourd’hui une fatigue que le masque peine à dissimuler. « On n’en voit pas le bout ! On attaque le 6ème mois. Au niveau physique, ça commence à être difficile », ajoute l’équipe.

Se serrer les coudes  

Pour supporter le quotidien, tout le monde s’est serré les coudes. Les liens se sont renforcés entre infirmiers, aides-soignants et ASH. Le protocole d’hygiène est très rigoureux et exige des soignants de se changer à chaque entrée en chambre. Aussi pour éviter de se changer, un soignant reste dans le couloir pour passer du matériel à celui entré dans la chambre du patient.

« Sans l’esprit d’équipe, nous ne nous en sortirions pas. Parfois, le torchon brûle mais nous sommes soudés dans la difficulté. Il y a des moments bouleversants comme les décès. C’est terrible. Cela est inhabituel dans le service. On en parle beaucoup entre nous. Il y a également des moments difficiles quand nous devons transférer un patient en réa ou en USC », souligne l’équipe de Covid 2 qui a apprécié les moments de détente (sophrologie, massages) qui leur a été offert lors de la 2ème vague.